Friday, September 5, 2008

Monastere de Serbie - Monasteries of Serbia (Fruska Gora)

Le but principal de cette excursion d’un jour était d’aller à Novi Sad, deuxième ville de Serbie par sa taille, après Belgrade. Novi Sad se trouve en Voïvodine, qui vue de l’autoroute, ressemble à s’y méprendre à la Champagne. Olja, une cousine de Vladimir avait pris un jour de congé et faisait le chauffeur et guide. Novi Sad était ce jour là un peu décevante, peut être parce qu’il y faisait tellement chaud (facilement 40 degrés en plein midi), qu’il avait fallu ramer pour se garer (la ville était en travaux), et que nous avions eu du mal à trouver le retaurant conseillé par notre guide. Sur le trajet du retour vers Belgrade, après avoir visité Petrovaradin, la forteresse sur l’autre rive du Danube, juste en face de Novi Sad, nous faisons un arrêt à Sremski Karlovci, dont les guides touristiques disent que c’est une des plus belles petites villes de Serbie. C’est effectivement une jolie ville. Les maisons y sont peintes en jaune, en ocre, en vert clair ou en blanc. C’est dans cette ville que le premier lyçée de Serbie a vu le jour. Il y a dans la ville des enfants qui font du vélo sur la place publique, pas ou peu de voitures et une belle lumière orange de fin d’après-midi du mois d’Août. Nous remontons à pieds une rue en pente et tombons par hasard sur un portail de ferme ouvert sur la rue sur lequel est indiqué “vin à vendre.” Nous y entrons. Un petit vieux pas trop en forme est assis sur une chaise dans la court. Sa femme manifestement plus alerte nous emmène dans la cave pour une dégustation du vin maison. Sans vouloir faire la fine bouche le vin blanc n’est vraiment pas terrible. Le rouge est correct mais le gagnant est l’autre vin rouge appelé “Bermat” dont la propriétaire nous dit qu’il est fermenté avec des herbes de toutes sortes. C’est plutôt un apéritif qui ressemble pas mal au Lillet rouge. Assez fiers de notre découverte, nous en achetons une bouteille ainsi que deux bouteilles de vin rouge. Olja elle ne goûte rien car elle doit nous reconduire à Belgrade.
Nous reprenons l’autoroute et bien que nous ayons prévu le matin d’aller visiter les monastères de la région (ils se trouvent dans une région qui s’appelle Fruška Gora), fatigués comme nous le sommes, la tentation est grande de laisser celà pour une autre fois. Mais comme le père de Vladimir me répète depuis des années qu’il faut absolument que j’aille visiter les monastères de Serbie, nous ne pouvons quand même pas ne pas en visiter un seul aujourd’hui (il y en a une bonne vingtaine dans cette région seulement). Nous optons pour Krušedol et Grgeteg qui ne trouvent pas bien loin de l’autoroute. Et tout de suite, dés la sortie de l’autoroute nous nous retrouvons en pleine campagne: petites routes, champs de maïs, haies de mûriers, la campagne française tout craché. Nous trouvons facilement le monastère de Krušedol mais un panneau à l’entrée indique qu’on ne peut pas visiter en short ─ c’est un peu mal parti. Olja se renseigne (elle est en pantalons) et c’est bon quand même si nous restons dans l’enceinte du monastère sans entrer dans la chapelle. Les murs blancs des bâtiments du monastère sur fond bleu intense du ciel sont magnifiques. C’est partout des jeux d’ombre et de lumière rasante. Il y a ici des géraniums en pots sous les arcades blanches, là des oignons qui séchent, là-bas un grand cognassier qui porte de gros coings verts. C’est le grand calme. Bien que ce soit un des monastères les plus visités de cette région, aujourd’hui nous trois sommes les seuls ici. En musique de fond on perçoit juste le chant des frères qui sont dans la chapelle pour la prière du soir.

[English version] The main point of this day trip was to visit Novi Sad, second city in Serbia by its size, after Belgrade. Novi Sad is in Voïvodina; a region which does look much like the French “Champagne,” at least as seen for the first time from the highway. Vladimir’s cousin, Olja has taken a day off from work and is day our chauffeur and guide that day. I found Novi Sad to be a bit of a disappointment perhaps due to the facts that it was extremely hot (easily 40 degrees Celsius in the sun), that we had had a hard time finding parking (there was construction work going on all over town) and that we had also had a hard time finding the restaurant which we had picked out of our tourist guide. On the way back to Belgrade, after visiting Petrovaradin, the fortress on the other side of the Danube, right across from Novi Sad, we make a stop in Sremski Karlovci, which our tourist guide of Serbia mentions as being one of the prettiest towns in Serbia. It is indeed a lovely small town. Houses are painted in various shades of white, yellow, ochre and green. The first serbian high school was started there. There are kids playing and riding bicycles on the streets, and very few cars. On this day of mid-August the late afternoon light is quite beautiful. We walk up a street away from the town center and happen upon an open metal portal leading to farm buildings. The portal bears a sign where it is written “Wine for sale.” We walk in. A little old man who does not look in the best health is sitting on a chair in the courtyard. His wife is more sprightly and takes us into the cellar to taste the house wines. Without wanting to be too picky, the white wine is decidedly not great. The red is not bad but the winner is the other red wine called “Bermat” which the proprietor says is made with all sorts of herbs. It is more of an apéritif than a wine and tastes similar to red “Lillet.” Proud of our discovery, we buy a bottle of that and two bottles of red. Olja does not want to taste anything because she is driving us back to Belgrade.

We get back on the highway and although we had planned that morning to visit some of the monasteries of the region (they are located in a region called Fruška Gora), tired as we are, it is tempting to postpone this visit until some other time. This is not really an option though since Vladimir’s father had been telling me for years that I should absolutely visit the monasteries of Serbia when I go there ─ we simply cannot skip them all today (there are more than twenty in Fruška Gora alone). We opt to visit Krušedol and Grgeteg which are nor far from the highway. And right there, right after leaving the highway, we find ourselves in the countryside: small roads, corn fields, hedges of blackberry bushes. This looks eerily like the French countryside. We have no trouble finding the Krušedol monastery but a sign at the entrance indicates that one should not be wearing shorts to visit ─ not a good start. Olja who is wearing pants goes in and finds out that we are OK to enter as long as we do not go into the chapel. The white walls of the monastery buildings on the cloudless sky background of intense blue are a magnificent and peaceful sight. Everywhere you look it is an interesting mix of shadows and low light. Here are geraniums in pots under the white arcades, there are onions drying up, over there is a big quince tree which bears heavy green fruit. Peace and quiet. Although this is supposed to be one of the most visited monasteries of Serbia, the three of us are the only ones here today. In the background, barely perceptible, the brothers in the chapel are singing the evening prayers.









1 comment:

Anonymous said...

Il semble que vous soyez un expert dans ce domaine, vos remarques sont tres interessantes, merci.

- Daniel